L’ambiance était studieuse jeudi soir dans la salle du conseil municipal à l’occasion de l’épreuve de dictée organisée par la médiathèque Louis-Bastien. Photo I.C.
Koumac. Vingt-trois personnes étaient réunies au concours de dictée, organisé dans le cadre de la Semaine de la langue française et de la francophonie.
A l’heure où la rigueur de l’orthographe de la langue française est allégée par quelques réformes mais également chahutée par l’écriture des sms, il est bon parfois de tester ses capacités à écrire correctement le français. C’est dans cet esprit que vingt-trois personnes (dont trois hommes) sont venues, jeudi en début de soirée, pour participer à une épreuve de dictée, organisée dans la salle du conseil municipal, par André Bilou et Irène Tarquin, tous deux bibliothécaires à la médiathèque Louis-Bastien, ainsi que par la bibliothèque de Boulouparis. Cette dictée proposait aux candidats un texte écrit par Claudine Jacques, auteure locale, bâti autour de dix mots. « Griot, accent, voix, ohé, jactance, bagou, truculent, volubile, placoter et susurrer. Ces dix mots de l’édition 2018 ont un rapport avec l’oralité. Cette nouvelle édition invite le public à s’interroger sur les multiples usages de la parole », explique Irène Tarquin avant qu’Olivier Stiquel, lauréat quelques années auparavant de ce type d’épreuve, ne dicte le texte.
Dans la salle du conseil municipal, transformée l’espace d’une soirée en salle de classe, l’ambiance était studieuse et appliquée. Il n’était pas rare de voir chez certains des moments d’hésitation, voire un soupçon de doute, en présence d’un mot peu ou mal connu. La dictée finie, et après relecture du texte, les copies des participants ont été ramassées puis redistribuées pour être corrigées par les candidats eux-mêmes.
Trophée offert par l’auteure
A l’issue de cette dernière phase de l’épreuve, Irène Tarquin et André Bilou ont annoncé les résultats. Sandra Stiquel qui a décroché la première place (17 fautes), s’est vu remettre le trophée offert par Claudine Jacques, ainsi qu’un livre. La lauréate est suivie de trois ex aequo - Amandine Gallaud, Nancy Dalfovo et Maude Legauve (19 fautes) - et d’Amandine Aiglin à la troisième place avec 21 fautes, qui ont reçu des organisateurs un lot de livres par la médiathèque Louis-Bastien. Tous les autres candidats ont également reçu un présent offert par le Point info de la mairie.
A l’issue de la remise des prix, quelques candidats ont livré leurs impressions.
« J’ai participé à ce concours par curiosité, parce que l’orthographe a toujours été mon souci quand j’étais à l’école. Grâce au latin, j’ai fait énormément de progrès, c’est ce qui m’a sauvée durant ma scolarité. J’ai donc voulu voir si, à 47 ans, je n’avais pas trop perdu », s’amuse Natacha.
Quant à Alain, il a estimé que la dictée était assez difficile. « Il y avait beaucoup de mots qu’on utilise à l’oral mais qu’on n’a jamais écrits. Je n’ai pas fait de dictée depuis au moins vingt ans… Ça permet de savoir si je peux faire mieux qu’avant, car quand j’étais petit, j’avais zéro en dictée… »
Gratienne, une habituée du concours, n’a fait quant à elle qu’un sobre commentaire qui en dit long : « Dure cette dictée. Très dure. Il y avait des mots que je ne connaissais pas du tout, c’était un peu du découpage et un assemblage de sons pour les écrire. Je participe à cette dictée car j’adore la langue française et j’aime me mettre à l’épreuve. »
SOURCE Article des Nouvelles-Calédoniennes